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Études littéraires
Présentation des personnes ayant témoigné
En cliquant sur les images, vous pouvez accéder aux témoignages complets de chaque personne (pas encore activé).
Loreline Trumeau
Axel Gillot
Gauthier Jacquemin
Alice
Léa Manier
Contenu des témoignages
Loreline, commerce-communication
“Depuis l’obtention du Bac, j’ai intégré une Licence LEA (Langues Etrangères Appliquées) parcours stratégie des marques à l’université de Dijon. Aujourd’hui, j’ai obtenu cette licence et je me dirige vers un Master LEACA (Langues Etrangères Appliquées Commerce et affaires)”
Axel, sciences sociales
“Un peu perdu dans l’éventail d’APB (le dinosaure remplacé par Parcoursup), je suis parti au lycée Carnot de Dijon en prépa BL (lettres et sciences sociales), sans trop de pression et sans me douter de ce qui m’attendait. Les ENS m’étaient inconnues, j’ai juste choisi la filière qui proposait des SES [Sciences Economiques et Sociales]et je croyais en une sorte de “lycée en plus exigeant et difficile qui ouvrait sur tout après”. La seule chose qui me faisait douter, c’est le fait qu’il y ait de la littérature (je m’en étais débarrassé avec plaisir en première). Le résultat, ce fut deux années passionnantes, ponctuées de moments d’euphorie et de doute. La prépa a tiré le meilleur de moi-même. J’ai lu entre 18 et 19 ans trois fois plus de livres que pendant les 17 premières années (je n’exagère pas). J’étais arrivé à Dijon en n’aimant pas lire, j’en ai tiré une passion. Ma mère me disait “si j’avais imaginé que tu lirais des bouquins de ton plein gré”.
A la clé, je suis reçu à l’ENS de Lyon, après un mois éreintant d’oraux que je qualifie volontiers de période la plus dingue de ma vie. Je choisis l’économie, parce qu’il faut bien, cette fois, choisir. L’économie plutôt que la sociologie, l’histoire et la philosophie. Plutôt que la littérature, aussi, que je me suis mis à adorer (qui l’eut cru).
Quatre années ont passé. Entre temps, j’ai fait un stage à la Cour des comptes à Paris ; j’ai été invité à Microsoft Research à New York par Glen Weyl, avec qui j’ai évoqué brièvement mes années au lycée Pierre Larousse ; j’ai passé un an à San Diego en séjour universitaire ; j’ai fait un stage d’un semestre à Dubaï au Consulat général de France.
L’an prochain, je prépare l’INSP (qui remplace l’ENA), à Paris.”
Gauthier, nouvelles technologies
“Après la terminale, je suis parti en classe préparatoire B/L à Paris avant d’intégrer l’ENS Ulm en 2017. J’y ai effectué une scolarité en philosophie et en économie avant de me spécialiser dans le numérique et le développement des nouvelles technologies.”
Alice, crises environnementales
“Je suis allée en prépa B/L (lettres et sciences sociales) à Lakanal (Sceaux) et j’ai découvert la géographie que j’ai poursuivie en L3 de géographie à Dijon. Là, j’ai eu un coup de cœur sur un livre de Jared Diamond, Effondrement, qui m’a décidée à me spécialiser dans les crises environnementales. J’ai donc choisi un M2 Gestion globale des risques et des crises à Paris 1 Panthéon-Sorbonne accessible depuis le M1 Risques et environnement. Lors de mon M2, j’ai été en alternance au sein de la Zone de défense de Paris, au cabinet du préfet de Zone, ce qui m’a permis d’être dans la gestion de crise et dans la communication. J’ai ensuite travaillé un an au CNRS dans un programme d’études des comportements des populations lors de catastrophes. Ayant toujours le but de me spécialiser dans les crises environnementales, j’ai ensuite intégré le Mastère Spécialisé Ingénierie de l’environnement à l’école des Mines ParisTech, là encore en alternance et cette fois au sein du département Responsabilité Sociale et Environnementale de Bolloré Logistics.” [Un mastère spécialisé ne doit pas être confondu avec un master, il s’agit d’une année supplémentaire réalisée au sein d’une Grande École après un diplôme de grade master, et qui permet de se spécialiser sur un domaine spécifique]
Léa, économie-géographie
“Très indécise, j’ai commencé par suivre deux années de prépa B/L. J’avais très envie de suivre une formation intense dans plusieurs matières que l’on retrouve pas combinées en cursus à la fac (littérature, mathématiques, sciences sociales, géographie, histoire, philosophie, langues). J’ai ensuite intégré la double-licence Economie Géographie d’Université Paris Cité et Paris Sorbonne Nord. J’avais envie d’avoir des clés me permettant de comprendre le monde d’aujourd’hui et de répondre aux défis de celui de demain. J’avais également très envie de partir étudier à l’étranger, ce que j’ai fait en allant étudier un semestre au Manhattan College à New York.”
Loreline, commerce-communication
“Après le Bac, je souhaitais poursuivre mon parcours scolaire dans le Commerce International. J’ai donc choisi la licence LEA car c’est une licence qui allie plusieurs matières telles que l’Économie, le Droit, la Communication et les langues étrangères. Après 3 années de licence, ce qui me plaît le plus, c’est la Communication et le Marketing, que j’étudie sous une dimension stratégique et internationale.”
Axel, sciences sociales
“La diversité, la pluralité des approches et des savoirs. Si vous vous reconnaissez dans mon parcours, voici mes conseils : ne vous spécialisez jamais, lisez sur des sujets variés et croyez en vous. J’ai pu acquérir des connaissances très techniques et précises, sans jamais renoncer au reste. J’ai construit ma personnalité, construit mes passions, en travaillant. C’est infiniment gratifiant.”
Gauthier, nouvelles technologies
“Je ne savais pas ce que je souhaitais faire à 17 ans, et encore moins avec ma prépa. J’ai donc choisi des filières qui m’offraient le plus de possibilités et le choix s’est fait au fil des années. Je retiens la chose suivante: il n’est pas grave de ne pas savoir ce qu’on veut faire à 17 ans, mais se fermer des portes à 17 ans peut être grave.
J’ai adoré le caractère divers et généraliste de ma formation : le fait de découvrir de nouvelles choses tous les jours a changé ma façon de voir les choses.”
Alice, crises environnementales
“C’est un parcours que j’ai inventé en quelque sorte. Il n’y a pas de formation type pour faire de la gestion de crise, donc j’ai surtout orienté mes expériences pro et scolaires dans une trajectoire qui me semblait cohérente. Je suis contente d’avoir construit ce parcours et de l’avoir précisé au fil des années. J’ai particulièrement aimé la diversité de ce que j’ai pu apprendre et les personnes que j’ai pu rencontrer, c’est un peu comme si j’avais eu plusieurs vies étudiantes entre la prépa, la fac de Dijon et celle de Paris et pour finir l’Ecole des Mines. J’ajoute que l’alternance a permis de financer deux années et de me faire entrer plus vite sur le marché du travail avec l’effet “double ligne” sur le CV, paramètre non négligeable lorsqu’il s’agit de valoriser des années d’expériences par la suite.”
Léa, économie-géographie
“Le plaisir et la volonté de me sentir utile ! Très curieuse, j’avais besoin d’une formation pluridisciplinaire qui me permette de toucher à tout mais également très précise et pouvant m’aider à répondre aux enjeux actuels notamment la question climatique. La prépa B/L puis la double-licence économie géographie ont répondu en tous points à ces espérances.”
Loreline, commerce-communication
“Dans 5 ans, je me vois travailler dans le service Communication d’une entreprise éco-responsable.”
Axel, sciences sociales
“Je passe l’INSP (qui remplace l’ENA) et les concours de la diplomatie l’an prochain. Il faut bien admettre qu’il y a peu de certitudes, mais que j’ai peu de risques de me tromper également. Dans 5 ans, je me verrais bien conseiller politique au sein d’une ambassade française à l’étranger.”
Gauthier, nouvelles technologies
“J’aimerais continuer à travailler pour l’Etat, notamment à des postes de régulation ou d’accompagnement des nouvelles entreprises.”
Alice, crises environnementales
“Je cherche à continuer à m’orienter vers l’anticipation, la gestion et l’atténuation des crises environnementales. Dans cinq ans, j’espère avoir pu occuper un poste plus terrain pour compléter ma vision actuelle.”
Léa, économie-géographie
“Difficile à dire, j’aurai très bientôt à faire un choix pour mon cursus de master et j’hésite encore entre plusieurs domaines (économie, gouvernance urbaine et management des organisations culturelles). Comme quoi, l’âge n’aide pas forcément à savoir ce que l’on veut. Mais j’ai appris à me connaître et je sais que j’ai besoin d’une formation qui me donne des compétences transposables car je vais essayer différentes choses au cours de ma carrière.”
Loreline, commerce-communication
“Je pense que je choisirais une voie professionnelle comme un DUT ou un BTS, pour accéder plus rapidement au monde du travail.”
[N.B. : Désormais le DUT n’existe plus, c’est un BUT qui forme les étudiants en 3 ans !]
Axel, sciences sociales
“En prépa, je ne croyais pas suffisamment en moi. Je n’ai jamais cru être en mesure d’être admis à l’ENS Ulm (plus prestigieuse des ENS). Je visais Paris-Saclay et Lyon. Au final, j’ai été admissible aux trois, et me suis ramassé sur des épreuves orales d’Ulm qui sont spécifiques à cette école. J’aurais dû davantage y croire et m’y préparer durant mes deux années de prépa.”
Gauthier, nouvelles technologies
“J’aurais peut-être dû profiter un peu plus de mes années au lycée, c’était une chouette époque mais je n’ai pas su l’apprécier à sa juste valeur à l’époque !”
Alice, crises environnementales
“Éventuellement suivre une L3 dans un pays anglophone. J’ai fait toutes mes études en France, une expérience internationale m’aurait beaucoup plu et apporté davantage d’aisance pour travailler en anglais.”
Léa, économie-géographie
“Non, absolument rien, chaque expérience a été enrichissante et fondatrice.”
Communication, Langues Étrangères
Histoire-géo, géopolitique et sciences politiques, Langues, littérature et cultures étrangères, Sciences économiques et sociales, Théâtre
Sciences sociales
Histoire-géo, géopolitique et sciences politiques, Humanités, littérature et philosophie, Mathématiques, Sciences économiques et sociales
Loreline, commerce-communication
“Au lycée, j’avais l’habitude de ne pas trop travailler chez moi car ma présence et mon écoute en cours me suffisaient à imprimer les leçons. En licence, ce ne fut pas le cas, j’ai dû me remettre aux révisions, et j’ai dû fournir plus de travail personnel pour valider mes semestres.
Les cours à distance dus au Covid m’ont permis de mieux m’organiser et de travailler comme je le souhaitais.”
Axel, sciences sociales
“Très importante. J’ai appris à travailler en prépa, mais je ne comptais pas mes heures. Les seules choses qui comptent, c’est de dormir 8 heures par nuit, d’avoir quelques moments de décompression et d’aimer ce que l’on fait (au point d’y passer ses journées). Je lis beaucoup , en semaine, le week-end et en vacances. Je m’impose une certaine discipline, mais facilitée par le fait que je prends beaucoup de plaisir à apprendre.”
Gauthier, nouvelles technologies
“Très élevée. Je pense que les études que je fais ne sont pas réalisables si elles ne nous passionnent pas.
Néanmoins, une charge de travail élevée n’empêche rien. Il ne faut pas oublier de cultiver d’autres passions. Dans mon cas, je faisais de la musique tous les jours, même en classe préparatoire. Il ne faut pas non plus oublier de vivre : il faut prendre le temps de voir des ami.e.s, partir en vacances, faire des pauses… et même ne rien faire.
Mon conseil est aussi de se demander à intervalle régulier où est ce qu’on en est dans la vie. Tous les 6 mois, il faut se demander : “est-ce que je suis vraiment heureux dans mon travail ?”, “est-ce que je veux vraiment faire ça ?”, “est-ce que je suis vraiment satisfait de la façon dont je vis ?”, “est-ce que ma vie personnelle me convient ?”… prendre le temps une journée tous les 6 mois de se poser ces questions permet de ne pas perdre trop de temps… et permet aussi de ne pas avoir à se poser ces questions tous les jours !”
Alice, crises environnementales
“Ça dépendait vraiment des années ! La prépa évidemment était très prenante, ça s’est calmé en L3/M1 avant de reprendre différemment en M2 et mastère spé. Sur ces deux années, je devais mener de front de nombreux projets universitaires en cours et assurer sur mon poste tout en rédigeant un mémoire. Pour m’organiser, j’ai appris déjà à aller plus vite, me faire des plages horaires réservées à certaines tâches. J’ai toujours été plus efficace le soir, donc j’utilisais mes soirées pour avancer de gros blocs de tâches. Par exemple, ce soir je dois finir tel devoir, m’y mettre à fond et le finir pour que le lendemain, je puisse attaquer le prochain (et non pas faire un peu des deux le même jour).”
Léa, économie-géographie
“Il y a une importante charge de travail dans les deux parcours que j’ai suivis (même si relativement moins élevée en double-licence qu’en prépa selon moi). J’aime me faire des programmes à la fois pour organiser mes révisions sur le long terme et mes journées, cela m’aide à être productive mais surtout à conserver un équilibre entre études et plaisir (sport, association, sorties en amis, etc.).”
Gauthier, nouvelles technologies
“Je suis aujourd’hui dans les nouvelles technologies, et j’essaye plusieurs postes pour voir ce qui me correspond le mieux. Après un passage comme cadre spécialisé dans les nouvelles technologies financières à la Banque de France, j’ai travaillé comme data scientist dans une startup où j’analysais des données financières pour créer des indicateurs économiques. En ce moment, j’effectue une mission à l’Agence Régionale de Santé pour m’occuper de l’allocation des doses de vaccin en Ile de France et à la rentrée je m’occuperai du développement d’une startup cherchant à créer un nouveau moyen de transport à Nancy”
Alice, crises environnementales
“Je travaille au sein du département Gestion de crise de TotalEnergies. Mon rôle consiste à ce que l’espace de gestion de crise de la compagnie soit constamment opérationnel (techniquement, il faut qu’à tout moment on puisse activer la cellule de crise), et former toutes les personnes susceptibles d’être mobilisée. J’anime donc des formations, gère des projets informatiques concernant nos nouveaux outils et bien sûr, en cas de crise, je suis mobilisée au sein de la cellule et participe à son bon fonctionnement.”
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